BOB CORRITORE: Don’t Let The Devil Ride (2018)
L’harmoniciste fou revient avec un excellent album tout droit échappé des années cinquante sur lequel joue une foule d’invités de marque (Alabama Mike, Sugaray Rayford, Big Jon Atkinson, Bob Welch et bien d’autres). Bien sûr, le blues pêchu dans la grande tradition des disques Chess est à l’honneur avec « Went home this morning » et « Fork in the road ». Mais l’ami Bob sait varier les plaisirs et balance un « jump blues » endiablé (« Tell me Mama ») et un rock’n’roll fifties avec un super solo de six-cordes électrique (« Lovey dovey lovey one »). Il propose également trois blues lents (« Laundromat blues », « I was a fool », « Thundering and raining ») et rend un vibrant hommage au Chicago blues (« The glide », « Steal your joy »). Il ne faut pas oublier non plus « Don’t let the devil ride », une ballade bluesy en mode mineur avec un thème de guitare envoûtant. Voilà donc une production à l’ancienne qui fait reculer la grisaille du quotidien avec des tonnes de reverb’, des grattes qui claquent, des chanteurs habités par le blues et un harmonica bourré de feeling.
Un disque à ne pas louper !
Olivier Aubry